Cet ouvrage questionne le contenu réel du passage d'une gestion par les qualifications à une gestion par les compétences. Habituellement, la littérature avance l'idée de l'existence d'une rupture nette entre ces deux modes de gestion.
Une analyse approfondie du débat qui s'est développé en France montre pourtant qu'il existe plusieurs définitions de la qualification et que les définitions les plus récentes de ce concept sont identiques à celles qui sont actuellement proposées pour définir la compétence. Sur le plan théorique, nous faisons alors l'hypothèse que la compétence correspond à un renouvellement du concept de qualification et pas à une rupture avec celui-ci.
Cette assertion est confirmée par l'étude de cas d'une entreprise qui vient d'adopter une gestion par les compétences. En décrivant successivement la gestion par les qualifications que cette entreprise utilisait puis sa gestion actuelle par les compétences, nous détaillons, sur un plan concret, leurs nombreux points communs.
L'avant-propos d'Alain d'Iribarne (Directeur de Recherche au CNRS resitue ce travail dans son contexte sociétal. Il explique ainsi pourquoi, en France, la «thèse de la rupture» est omniprésente dans le débat sur la gestion des compétences alors qu'on peut constater qu'elle est très éloignée des pratiques réelles des entreprises.