La transmission ne saurait se résumer à la communication,
maître mot de ceux qui pensent pouvoir passer tout héritage
par-dessus le moulin, sauf peut-être le matériel ; ils érigent le
traumatisme comme source de tout désordre. Il est vrai qu'antan,
l'Histoire, la culture véhiculaient le Progrès, outil indispensable à
la quête du bonheur. Mais d'aucuns, modernes, rejettent ce
«méliorisme» éducatif dont l'échec, selon eux, est total ; ils
intègrent les avancées neurobiologiques afin de rehausser les
potentialités humaines. Et comment articuler transmission
collective et singularité ? D'évidence, la planète psy, de la maladie
mentale à la psychiatrie, ne peut refuser cette confrontation.