La longue file d'hommes noirs qui montent
dans ces escaliers étroits ressemble à une
cordée inédite à l'assaut du K2, le redoutable
sommet de la chaîne himalayenne.
L'ascension est rythmée par le seul bruit
des pas sur les marches. Les escaliers sont
raides, les genoux montent haut. Neuf
marches, un palier, plus neuf marches
supplémentaires, font un étage. Les pas
sont feutrés par un épais tapis rouge déplié
exactement au milieu d'une cage trop étroite
pour laisser passer deux hommes côte
à côte. La cordée s'étire avec les étages