S’il est un thème récurrent dans Décombres au milieu, c’est sans doute la peur de voir disparaître ceux, rares, qui vous font résonner avec le monde. Quelle place est la vôtre s’ils viennent à disparaître ? Yan Kouton s’interroge sur le temps qui passe, le monde qui change, qui disparaît à jamais, et la nécessité de s’adapter pour ne pas perdre pied, tenir debout et surtout rester en vie. Anticipant le tragique, il compose une poésie aérienne et lumineuse qui transcende la langue pour mieux conjurer l’angoisse et tempérer le déchirement ; une poésie du (sur-)vivant, qui donne corps à l’absence.