Jusqu'à quelles conditions une religion, ses autorités et ses fidèles peuvent-ils aller dans le degré d'« acceptance » de la démocratie libérale, qui pour l'instant demeure le seul cadre légal et politique garantissant l'exercice de la liberté religieuse et celle de ne pas croire ?
Quels sont les domaines, sous quelles formes et pour quels objectifs les religions doivent-elles agir dans la sphère politique et économique ?
Comment le christianisme et l'islam, qui de fait sont les seules religions de la mondialisation contemporaine, vont-elles en leurs seins et dans les sociétés humaines où elles existent et se développent, assumer leurs responsabilités morales et politiques indéniables dans la recherche de la paix civile, économique et durable ?
Dans le cadre du partenariat de recherche entre le pôle de recherche du Collège des Bernardins et le programme Gouvernance européenne de l'Université du Luxembourg, la conférence internationale dont le présent ouvrage est le compte-rendu, avait pour objectif de réfléchir de façon transdisciplinaire sur la prise de conscience, par les élites des sociétés sécularisées en Europe, de l'importance des phénomènes religieux et de leur possible répercussion dans les transformations des régimes politiques en Europe et dans le pourtour méditerranéen, en associant la philosophie, la science politique et la théologie.