An 1300, Japon, temple du Dajijō-ji. Le maître zen Keizan (1264-1325), considéré avec maître Dōgen comme l'un des deux grands fondateurs du Zen Sōtō, commence à exposer oralement à ses disciples la transmission de l'illumination du Bouddha Śākyamuni, à travers cinquante-deux générations de Patriarches – jusqu'à Ejō, grand-père
de Keizan dans le Dharma.
Les cinquante-trois cas (kōan) de cette illumination, compilés par
les disciples de Keizan dans ce recueil, sont traditionnellement étudiés entre maître et disciple. Le Denkōroku bouscule puissamment les croyances, approfondit l'investigation et encourage l'aspiration à l'éveil.
Dans sa grande générosité, Keizan énonce chacun de ces " kōan ", relate leurs circonstances, les commente d'un sermon éclairant et conclut par un poème de son cru, comme le veut la coutume.
Jean Nyojō Rat propose ici la première version intégrale et traduite
de l'ancien japonais et chinois, idéogramme par idéogramme. Il nous offre une traduction augmentée d'un appareil de notes qui éclaire les coins d'ombres et les mystères d'un texte doublement lointain, dans l'espace et le temps, mais qui nous parle de ce qui est intemporel, l'éveil à notre vraie nature.
Cette traduction est un événement : le Denkōroku, ou Recueil de
la Transmission de la Lumière, est un texte essentiel du bouddhisme zen. Avec le Shōbōgenzō de Dōgen, le Denkōroku de Keizan constitue aujourd'hui l'un des deux ouvrages majeurs fondamentaux et fondateurs de l'enseignement Zen Sōtō au Japon.