Référence mondiale au poste de trois-quarts centre, Gaël Fickou a commencé par le football, révélant des dons qui ont intéressé des centres de formation. Mais il a choisi le rugby. Une rareté quand, comme lui, on a grandi dans un quartier populaire de La Seyne-sur-Mer, dans le Var, dans une tour de seize étages. « Aujourd'hui, le rugby s'est démocratisé. Le rugby des banlieues existe, il a trouvé sa place. Quelle aubaine ! », savoure-t-il. « Sans le rugby, je ne serais pas sorti de ce monde-là, ajoute-t-il. Être né et avoir grandi dans une cité est ma plus grande force. Cette adolescence a forgé mon caractère, mon abnégation. Je n'abandonne jamais. Je suis un mort de faim. Ma mentalité s'est construite tout au long de ces années. Je ne supporte pas de reculer, je hais la défaite. »
Dans le récit de sa vie intense, ce fort caractère au talent précoce y évoque sa foi en son destin, ses origines modestes, son éducation stricte, ses racines sénégalaises, son engagement citoyen, l'évolution du rugby, ses transferts, ses rapports avec ses entraîneurs, les coulisses de son sport.