Les promoteurs des grands ensembles seraient
bien surpris et déçus de voir quelques décennies
plus tard ce que leur projet utopique est devenu.
Comment un projet urbanistique aussi longuement
mûri, mis en oeuvre avec enthousiasme par les
spécialistes, avec le soutien des pouvoirs publics
et de l'opinion publique, a-t-il pu dégénérer ainsi ?
Peut-on espérer réinsérer ces «grands ensembles»
dans leurs agglomérations, leurs habitants dans la vie
économique, sociale et culturelle de la communauté
nationale, en faire enfin de vrais «quartiers», de
véritables «cités» ? En tout cas, il y faudra beaucoup
d'argent, beaucoup de temps et surtout beaucoup
de volonté politique et de générosité.