Bruxelles a joué un rôle précurseur dans l'apparition des tours de bureaux sur le continent européen. Soucieuse de son image auprès des visiteurs de l'exposition universelle de 1958, la capitale belge s'est dotée d'infrastructures de transport modernes qui ont accéléré la mutation administrative du centre. Ce n'est donc pas par hasard que les tours bruxelloises ont été implantées le long de ces grands axes : la jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi, la Peinture Ceinture et l'avenue Louise.
Construites sans vue d'ensemble ni planification à long terme, la plupart d'entre elles ont été érigées au détriment de quartiers densément peuplés ou de sites historiques importants, comme le Sablon, le Jardin Botanique ou l'abbaye de la Cambre.
Ce nouveau guide Badeaux - le cinquième de la série - tente de comprendre et d'expliquer le contexte d'apparition des tours dans le monde d'abord, à Bruxelles ensuite. Il retrace le parcours historique des tours bruxelloises de 1955 à nos jours avant de dresser un bilan, malheureusement sans appel, de leur implantation.