Au mois de décembre 1894, je fus invité par M. Aug. Lemaître, professeur au Collège de Genève, à assister chez lui à quelques séances d’un médium non-professionnel et non-payé, dont on m’avait déjà vanté de divers côtés les dons extraordinaires et les facultés apparemment supranormales. Je n’eus garde, comme bien l’on pense, de laisser échapper une telle aubaine, et me trouvai au jour dit chez mon aimable collègue.
Le médium en question, que j’appellerai Mlle Hélène Smith, était une grande et belle personne d’une trentaine d’années, au teint naturel, à la chevelure et aux yeux presque noirs, dont le visage intelligent et ouvert, le regard profond mais nullement extatique, éveillaient immédiatement la sympathie.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.