Tout au long de cet itinéraire, les doutes, l'issue d'une vie hasardeuse, viennent en contrepoids d'un espoir toujours latent, même discrètement exprimé. Cet espoir ce sont les mots qui le détiennent, ces mots qui accompagnent le poète dans son errance : « Les mots en cendres / un feu nouveau les recueillera. » Et si l'espoir faiblit parfois, la vision de la nature, d'un paysage redonne des forces au marcheur-poète autant que les souvenirs que détient la mémoire, autant que les rêves qu'il n'abandonne jamais. « Ce que tu as rêvé un jour te sera restitué. »
Même si la vie s'estompe peu à peu, reste l'énigme du destin, d'un avenir inconnu pour lequel le temps souvent rappelé n'importe plus.
Pas de désespoir, ni de tragique dans ces poèmes mais la marque d'un espoir que détiennent les mots et vers lesquels nous allons sans hésiter parce qu'ils ne déçoivent jamais celui qui se livre à eux.