Le 11 janvier 2003, la mission archéologique de l'Université de Genève à Kerma (Soudan), dirigée par Charles Bonnet, mettait au jour, dans l'un des temples de la ville égyptienne de Pnoubs (Doukki Gel), une fosse renfermant sept statues monumentales en granit.
Ces statues, brisées intentionnellement mais néanmoins en excellent état de conservation, représentent les deux derniers pharaons de la XXVe dynastie, Taharqa et Tanoutamon, d'origine nubienne, qui régnèrent sur l'Égypte et la Nubie. Figuraient aussi les trois premiers souverains de la dynastie napatéenne Senkamanisken, Anlamani et Aspelta.
La découverte intervenait dans la ville nubienne de Kerma et son immense nécropole, refondée par les Égyptiens au début du Nouvel Empire, lors de leur conquête de ce territoire.
Les sept statues royales, de très belle facture, modifient complètement notre vision de l'art de cette période. Tout particulièrement, la statue colossale de Taharqa, exécutée sans doute par un artiste égyptien, compte parmi les chefs-d'oeuvre de la sculpture universelle.
Cet ouvrage retrace l'épopée d'un royaume méconnu, lorsque les pharaons venaient d'Afrique. Charles Bonnet et Dominique Valbelle nous content l'extraordinaire histoire de leur découverte qui constitue un bouleversement majeur dans l'égyptologie.