Quel paradoxe de voir revenir, dans un monde oscillant parfois entre désabusement et cynisme, la question des « vertus » et leurs éthiques afférentes. Elles ont même un statut spécifique, au sein de la philosophie morale contemporaine, à côté des morales déontologiques du devoir et des morales conséquentialistes.
Profitant de ce renouveau, ce court traité aborde l'immense chantier des débats contemporains sur l'éthique des vertus, mais via la petite porte dérobée de l'herméneutique, c'est-à-dire par une réflexion sur le désir de comprendre et sur son inséparable et corollaire travail d'interprétation. Deux questions essentielles sont au coeur de ce livre. Le désir « herméneutique » de comprendre - qui n'est ni la volonté de savoir ni la curiosité théorique - peut-il être actualisé sous la forme d'un certain nombre de vertus intellectuelles et morales ? Ensuite, comment cet art de comprendre herméneutique peut-il contribuer à la réalisation d'une vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes ? Voici un livre d'une rare et intense richesse théorique et pratique qui fera le bonheur de ceux pour qui la philosophie doit être une manière de vivre et de nous rendre meilleurs.