Comment penser les rapports entre l'animal et l'homme ? Une science de l'homme, comme la psychologie, peut-elle ne pas être en même temps une science de l'animal ? Cette question peut paraître étonnante voire insolente, mais on ne peut comprendre ce qu'est devenue la psychologie moderne et ses rapports avec la biologie sans s'éclairer du développement de la notion de vie animale, qui est solidaire de celle d'humanité.
Gilbert Simondon en brosse une brève histoire, depuis l'Antiquité jusqu'au 17e siècle, où il n'évoque pas seulement les plus grandes figures de la philosophie, comme Socrate, Platon, Aristote ou Descartes, mais aussi des auteurs moins fréquentés des philosophes, saint François d'Assise, Montaigne, Bossuet ou La Fontaine. Où l'on voit que le problème des rapports de l'homme et de l'animal a des dimensions non seulement épistémologiques mais aussi éthiques, voire religieuses, et métaphysiques.