Commentaire sur le Paradis des Pères, tome III
Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande oeuvre, écrite en syriaque au VIIe siècle par un chrétien originaire d'une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho' Qatraya. Surnommé « le Voyant », c'est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale, alors en plein essor.
L'ouvrage ici édité est unique : c'est le seul commentaire continu, à l'époque ancienne, de cette collection d'apophtegmes des moines du désert d'Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l'un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho' y répond aux questions de ses frères moines - pas moins de 400 questions dans l'état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d'inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.
Ce volume contient la fin de l'ouvrage (deuxième partie, questions 119 à 291) et les index.