Développement, gouvernance, globalisation, ces trois notions ont en
commun de faire l'objet d'usages particulièrement flous et élastiques.
Cet ouvrage d'anthropologie politique les met en perspective historique
et idéologique en analysant leurs émergences respectives, leurs
articulations et emboîtements qui structurent profondément le discours
contemporain.
Entre un XXe siècle où progrès et développement faisaient sens et
un XXIe siècle de gestion dévorante des risques et de naturalisation des
sociétés, une véritable rupture s'opère qui rend caduque une partie du
vocabulaire antérieur pour désigner les territoires des hommes et leurs
liens. La gouvernance se présente en particulier comme l'outil principal
d'une globalisation, nommée mais peu analysée, qui avance dans une
large opacité que cet ouvrage tente d'éclairer.