« L’historien est donc convié à comprendre la trajectoire de son itinéraire. Non pas faire son autobiographie intellectuelle, et présenter l’homme puis l’œuvre et les résultats, deux régimes mis côte à côte et distingués dans leur substance, mais décrire son projet scientifique de production de sens en termes de transactions, interférences, dynamiques, construction symbolique et sociale... Chemin faisant, ce que j’ai tissé avec la navette des mots sur le métier rétrospectif est certainement bariolé. Mais, au regard de la trame et des motifs du tissu, en voyant combien il m’importait de nouer des nœuds clairs sur le fil du temps pour échapper au chaos, je n’ai qu’une seule conclusion : on ne naît pas historien, on le devient. »