« Il faut oser dire n'importe quoi ! La morale est ailleurs que là où on l'imagine. »
Dans Dévergondages, on retrouve les éléments de Colette ou les amusements de bon ton, la même obscénité jubilatoire. Ici, le narrateur se consacre à l'initiation de jolies jeunes femmes toutes libertines : Alice, Françoise, Clotilde et les autres sont désirables et convaincues par les amours saphiques. L'intensité, la violence et la force de la langue, la diversité du vocabulaire, la recherche littéraire dévoilent le véritable écrivain.
Dévergondages fut publié clandestinement par Maurice Duflou en 1937. Il évoqua ainsi l'auteur dans une préface : « Disparu récemment, en emportant les lourds regrets de son entourage, l'auteur de tant d'œuvres galantes nous fait, dans cet ouvrage, le récit de quelques-unes de ses aventures personnelles.[...] Aussi, avons-nous dû masquer l'identité de ces délicieuses femmes sous des noms d'emprunt. C'est d'ailleurs l'une d'elles, dont nous ne citerons même pas le pseudonyme, qui nous a confié le manuscrit que nous présentons ici... »
Ce roman très érotique a été attribué à Renée Dunan, journaliste et critique littéraire des années 1930. Dadaïste, anarchiste et pacifiste, ce fut une féministe avant l'heure. À une époque où les femmes n'avaient pas encore obtenu le droit de vote, elle voulait vivre totalement son existence de femme en assumant librement sa sexualité. Elle fut l'une des toutes premières femmes qui osa publier des romans érotiques.
Collection l'Enfer de la Bibliothèque nationale de France créée par J.-M. Lo Duca.
Enfer : « Partie fermée d'une bibliothèque où l'on tient les livres licencieux, interdits au public. » (Larousse 1966).
Roman numérique, 121 pages, couverture en couleurs. (Enfer de la BnF, cote n°1190 et 1242).