Diamants et silex raconte, sur un fond d’orchestre rural, la confrontation sociale des seigneurs avec leurs serfs indiens dans un village de la cordillère andine. Dans cet univers féodal sans pitié, une autre bataille se livre entre les puissances de la vie et celles, délétères, de la mort. Le Pérou des Andes, où la musique joue un rôle clé, y surgit dans sa troublante et confuse intensité.
Le lecteur y découvre son cortège de croyances et de rites confronté à la logique rationnelle occidentale, importée dans le sang plus de cinq siècles auparavant. José María Arguedas, l’un des plus grands écrivains latino-américains, met ici en scène la passion et la sexualité des hommes dans leur versant le plus sombre, là où la raison est entravée, inutile, perdue face à l’incontrôlable dynamique de l’amour et de la mort.