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Los Diarios (I -18-10-1939 a 31-07-1949- y II -12-08-1956 a 16-06-1958) de José Lezama Lima, junto a Cartas a Eloísa y otra correspondencia, constituyen los fragmentos más íntimos de su escritura. En ambos se aprecian las dos grandes pasiones del habanero universal: la amistad y el insaciable apetito por la cultura, no para acumular sino como apropiación estimulante para sus muchas y laberínticas ideaciones. Nada le es ajeno: lo inmediato ni lo lejano. Transcurren por las páginas de los Diarios las anotaciones y relumbrones que, más tarde, se transfigurarían en la encarnadura de su obra poética, ensayística y narrativa. Alerta, Lezama anota el aguijón, la semilla, el mimbre que su mano transforma. María Zambrano supo ver en Lezama la "Araña que rodea a la tierra y teje desde dentro la tela que contiene y envuelve el caos [...] araña que extraía de su propia sustancia el hilo inasible, la intangible memoria que reproduce en los aires el laberinto que hace permisible habitar el lugar justo del guardián de los ínferos mirándolos sin desafío con la necesaria fijeza."