Depuis sa naissance, voici un siècle, l'oeuvre de Marcel
Proust n'en finit pas d'être assaillie par des hordes de puristes,
de snobs ou de fétichistes, dont les exploits ont parfois gâché
le pur bonheur de partir à la recherche du temps perdu...
D'où ce Dictionnaire amoureux écrit à quatre mains et qui,
n'en déplaise aux gardiens du temple, a pris le parti de traiter
ce monument de la littérature avec la désinvolture (et l'érudition)
qu'il mérite.
De «Rhino-goménol» à «Procrastination», d'«Amour»
à «Inversion», de «Morand», «Madeleine» et «Cocteau» à
«Spinoza», «Ritz» et «Descartes», les auteurs gambadent à la
fois dans la Recherche et dans la vie de son créateur. Ils auront
atteint leur but si cette encyclopédie fragmentaire et dictée
par le plaisir avive par intermittence, chez ses lecteurs, le désir
de (re)lire le plus grand écrivain de tout le temps.