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Schätzungsweise acht Millionen Kinder wurden zwischen den 1950er- und 1980er-Jahren auf Anweisung von Ärzten in sogenannte Kindererholungsheime verschickt und kamen verstört oder traumatisiert zurück. Was viele Verschickungskinder dort erleben mussten, prägt sie bis heute: Heimweh, Einsamkeit, Zwang und Gewalt. Ihr Schicksal war lange tabu. Es ist Zeit, die Tür in die Vergangenheit weit aufzumachen: Wie war das möglich und wer war dafür verantwortlich?Die Historikerin und Journalistin Hilke Lorenz hat mit vielen ehemaligen Verschickungskindern gesprochen. Sie erzählt ihre Geschichten und geht ihren Hinweisen nach. Manche Erinnerungen sind lückenhaft, sind manchmal mehr ein Gefühl oder eine Vermutung als Gewissheit. Viele Erwachsene sprechen zum ersten Mal über ihre Erfahrungen und fangen gerade erst an zu begreifen, welchen Einfluss die Wochen und Monate der Kinderkur auf ihr weiteres Leben hatten. Was Hilke Lorenz darüber hinaus in den Archiven findet, schockiert. Dabei geht es nicht nur um die NS-Erziehungsmethoden, die durch die Kontinuität des Personals fortgeführt wurden. Ihre Recherchen decken auch das profitable Geschäft auf, das mit dem Verschicken von Kindern gemacht wurde, und in das Ärzte, Heimbetreiber, Krankenkassen und Verbände involviert waren.