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»Ein Steinadler!« flüsterte der andere Knabe und packte in der Erregung fest des Freundes Hand. Die Köpfe weit in den Nacken gebogen, die Schultern aneinandergepreßt, starrten die Knaben in den blaublanken Frühlingshimmel. Bewegungslos standen sie, und ihre tiefen Atemzüge kamen wie aus einer Brust.
Frau Christiane Opterberg erfaßte mit einem langen, lächelnden Blick das Bild dieser Jugend. Sie lehnte, die Kappe über die strohgelbe Haarkrone gezogen, den kraftvollen Leib in starkem Lodengewand, und die Füße bis weit hinauf zur geschwungenen Wade in derbes Rindsleder geschuht, an einem Felsstück, und ihre Brust ging geruhsam auf und nieder.
»Mutter! Siehst du?«
Jetzt erst suchte ihr Blick den Himmelsbogen ab.
»Es sind ihrer zwei,« sagte sie nach einer Weile. »Die Steinadler jagen paarweise, ihr Buben. Sie sind die Könige der Einsamkeit, und die Einsamkeit verlangt einen Gefährten.«
»Die Einsamkeit?« fragten die Knaben zweifelnd. »Dort! Wirklich dort — der zweite!«
Frau Christiane hatte ihn längst entdeckt. Ihr helles Auge folgte den Kreisen der gewaltigen Vögel, den Kreisen, die lotrecht über ihr den Himmel umspannten, sich kaum zu berühren schienen, sich umeinanderschlangen, sich ausdehnten, sich verengten und jäh ein einziger Punkt schienen — wenn es galt.
»Ja,« sagte Frau Christiane Opterberg, »gerade die Einsamkeit. Ohne einen Gefährten wäre sie eine große, leere Gebärde, ein Grab bei Lebzeiten; mit einem Gefährten die Größe und Fülle des Lebens, aus einer stolzen Höhe betrachtet. Seht — da stoßen sie zu Tal … Was werden sie sich alles zu erzählen und zu erklären haben, wenn sie wieder hoch oben in ihrem Horste sitzen. Nun denkt's euch mal aus.«
Die Knaben schauten lachend einander an und lachend die helläugige Frau.