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Rasha Habbals Gedichte machen sich verletzlich. Sie sind immer intim, aber nie privat - immer alltäglich, aber nie belanglos. Szenen und Situationen projiziert Habbal auf den Hintergrund ihrer Entstehung: die syrische Revolution von 2011, den Bürgerkrieg, das Leben in Deutschland. Die Geschehnisse gewinnen aber nicht die Oberhand über das Gewöhnliche, das eine umso größere Symbolkraft entfaltet. Oft sind es häusliche Szenen oder »weibliche« Handlungen wie jemandes Hand nehmen, warten oder im Kleid schlafen, die kippen und eine völlig neue Wendung erfahren. Fast beiläufig verhandelt Habbal in jedem Gedicht sexuelles Begehren. Die Intimität besteht jedoch nicht um ihrer selbst Willen, sondern gibt Blicke auf größere Zusammenhänge frei: Ich bin dein Rücken, / du mein Gesicht. / Du schläfst, / hast vergessen, dass Krieg weiblich ist.
Die Nachdichtungen, die in der Zusammenarbeit der Lyrikerin Anke Bastrop und des Übersetzers und Herausgebers Filip Kazmierczak entstanden sind, geben die Klarheit von Habbals hocharabischen Versen kompromisslos wieder.