Cet ouvrage réunit des articles publiés par Laurence Harf-Lancner pendant une trentaine d'années dans des revues et des collectifs français et étrangers, de diffusion et d'accès variés. Dans ces enquêtes sur les façons qu'ont eues les hommes du Moyen Âge de se dire et de se peindre dans la littérature, l'imaginaire est le premier observatoire privilégié : les histoires de démons et de merveilles informent les rêves et les peurs des lecteurs médiévaux. Le jeu de la réécriture est une deuxième clé : les clercs traduisent le latin en français, les vers en prose, réinterprétant les valeurs et l'idéologie de leurs sources. La littérature a aussi sa place dans la compréhension historique du Moyen Âge, aidant à décoder la réalité du jeu social, façonnant l'historiographie. Enfin les images et les mots des manuscrits traduisent, dans leurs échos comme dans leurs oppositions, une même réalité dans deux langages différents.