Dissonances
Des orchidées sur les terrils
Je ne sais pas si j'aime encore mon pays
Dissonances se compose de vingt courts monologues autonomes et d'un dialogue qui expriment la parole personnelle de personnages distincts. Cette matière à jeu forme l'image éclatée d'un regard porté sur nous-mêmes. Ces micro-événements, ces peurs et ces angoisses, ces actes irrémédiables sont autant de paillettes éparpillées d'un précipité terriblement mais heureusement humain.
Dans Des orchidées sur les terrils, des femmes et des filles de mineurs échangent leurs souvenirs heureux : le pain d'alouette, les bleus le jour de la lessive... qui se mêlent à ceux des accidents miniers, de la silicose et de leurs victimes. Ce partage des voix du labeur trouve un écho contemporain avec le bassin minier, aujourd'hui déserté par les ouvriers mais où la solidarité entre ceux d'en bas n'est pas un vain mot.
Deux ennemis politiques, à l'autre bout de l'échiquier, se disputent un siège de député dans Je ne sais pas si j'aime encore mon pays. Mais leur sphère privée s'immisce dans leurs existences publiques et les bouleverse. Une fable burlesque, trash et politique détonante.
Dans un théâtre à la parole foisonnante, Michel Azama offre une large palette dramaturgique : un matériau pour la scène qui interroge la marge et l'histoire comme des horizons communs d'un miroir intime.