Deux longues files de voitures stationnaient dans la rue de Courcelles qui, ordinairement obscure, paisible et peu fréquentée, était ce soir-là pleine de lumière, de confusion et de bruits divers. Depuis le séjour qu’y avait fait leur royale voisine la reine d’Espagne, jamais les habitants de ce quartier, plus silencieux et plus désert que les rues les plus abandonnées du Marais, n’avaient été tenus aussi tard en éveil.
Cette animation et cette rumeur extraordinaires étaient causées par une fête donnée à l’aristocratie espagnole, par le marquis Félipe de B.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.