D. W. Winnicott
Une esquisse biographique
« Par petites touches, Brett Kahr montre de l'extérieur ce qu'était la vie de D. W. Winnicott. Nous le voyons en action, comme suivi par une caméra à l'épaule. Nous le surprenons sortant du métro pour se rendre cinq à six fois par semaine au coeur de Bloomsbury, chez son analyste James Strachey. Nous l'imaginons conduisant sa vieille Rolls à deux places, roulant à 30 km à l'heure, tant il est absorbé dans ses pensées ou dans une conversation avec son passager ; nous l'observons, lors de ses consultations dans une pièce remplie d'élèves, d'enfants et de parents ; nous le retrouvons à son séminaire du jeudi soir improvisant sur un cas puis offrant des fraises et des cerises à tout le monde ; nous l'entendons jouer du piano à la fin de sa journée de travail ; enfin, nous le voyons lutter contre la maladie dans ses dernières années, sans jamais réduire ses activités... Dans son autobiographie à peine esquissée, il écrivait : "Oh Dieu, faites que je sois vivant quand je mourrai." On peut penser que ce voeu fut exaucé, car jusqu'à son dernier souffle Winnicott travailla, aima, se réjouit et poursuivit de multiples projets. »
Laura Dethiville, Préface à l'édition française