Dans les arts poétiques du XVIe siècle, héritiers des arts rhétoriques antiques, la comparaison entre la poésie et la peinture est un véritable lieu commun. Cet ouvrage se propose de montrer que ce lieu commun permet aux auteurs humanistes de repenser le discours poétique et sa spécificité. Analysant l'emploi de la métaphore visuelle, à la fois dans les discours sur la poésie et dans les recueils de poésie amoureuse, il tente de renouveler notre lecture de poètes peu connus, tel Christofle de Beaujeu, en mesurant leur poésie à l'aune des discours qui portent sur l'image, les arts de mémoire ou la peinture. Ce détour par les arts visuels constitue dès lors une méthode pour repenser le genre lyrique et plus particulièrement la lyrique amoureuse des années 1570-1620.