Nous embrassons un capitalisme du gigantisme digital. Souvent aveuglément, toujours avec embarras.
Les mots et expressions que nous employons en disent long sur la violence de notre relation à la prospérité numérique : « destruction créatrice », « disruption », « darwinisme digital », « uberisation », « big data », « monétisation », « the winner takes ail »...
C'est finalement une bien étrange métallurgie que celle qui, à l'or des mots, préfère l'airain des néologismes bricolés à la hâte.
Et si nous méditions sagement notre rapport au monde digitalisé ?
La libre et instructive promenade que guide Éric Briys nous invite à flâner avec un historien, à faire l'école buissonnière, canif en poche, à reprendre le chemin de la bibliothèque, à apprendre à éplucher une banane, à franchir le cap de Bonne-Espérance, à écrire de la twittérature, à converser avec les robots, à prendre le pouls de la classe moyenne... et à ne plus confondre l'or et l'airain pour, enfin, agir.