De notre naissance à notre mort, ce n'est pas un bref compagnonnage
que celui du vêtement. Tous les jours, à toutes occasions, solennelles
ou ordinaires, sans qu'on en garde le plus souvent la moindre
conscience, nous vivons dans cette coque ou ce pelage. Le vêtement
couvre et aussi souligne genre, condition sociale, usages et, bien sûr,
mortalité.
Au travers de l'exposition d'une penderie, il ne s'agit pas tant de
théoriser, mais de joindre, de laisser voir endroit et envers, le vêtement
comme récit de son porteur. Je me souviens avoir particulièrement
aimé le travail d'un artiste exposant l'envers de broderies, qui
recouvraient un secret dissi-mulé dans la toile du canevas. J'aimerais
qu'il en soit ainsi dans ce livre, un aller-retour du visible et du caché, de
la matière au commentaire.