Droit de la famille
Cellule fondamentale de la société, à la fois étemelle et changeante, la famille est investie selon les époques et les civilisations de fonctions diverses : politiques, économiques, sociales, religieuses. En Occident, elle connaît depuis cinquante ans de profondes mutations.
Son pilier traditionnel, le mariage, est concurrencé par de nouvelles formes de conjugalité que la loi propose également à tous les couples et qu'elle ouvre de plus en plus aux volontés individuelles, depuis leur formation jusqu'à leur rupture.
Le principe d'égalité entre enfants a conduit à effacer toute distinction entre filiation en mariage et hors mariage. Les progrès de la biologie et la maîtrise de la vie et du vivant remettent en cause les structures mêmes de la parenté, alors que la famille s'ouvre à l'homoparenté et à la parenté d'intention.
Les relations au sein de la famille n'échappent pas à ces bouleversements : l'autorité parentale, les relations de couple, les obligations alimentaires sont elles aussi touchées par le souffle puissant de la liberté et de l'égalité.
Partout, les droits et libertés fondamentaux, portés par la dynamique européenne, affirment leur emprise. Entre quête du bonheur et sens de la responsabilité, entre revendication individuelle de « droits à » et respect de la solidarité du groupe, volonté d'autonomie et appel à la protection de l'État, la famille et, plus encore, le droit contemporain de la famille sont à la recherche de nouveaux équilibres.
Après le mariage, les concubinages, le Pacs, le divorce et les autres formes de séparation, cet ouvrage traite de la filiation puis des relations au sein de la famille (autorité parentale, obligations alimentaires, relations entre époux).