Si les analyses historiques, philosophiques et juridiques sur le thème des droits de l'homme se multiplient, le regard de la psychologie sociale sur cet aspect de l'entendement humain fait encore défaut. Des recherches précédentes, qui portaient sur les relations et représentations entre groupes ont amené l'auteur à aborder la problématique des droits humains sous l'angle de leur universalité et de leurs limites. Il considère ces droits avant tout comme des idées-force visant à orienter les rapports d'interdépendance entre humains.
Les recherches rapportées ici vérifient que la Déclaration universelle des droits de l'homme sert de repère pour l'organisation de savoirs communs à travers différents contextes nationaux. Elles montrent aussi que les individus se positionnent à l'égard de ces droits en fonction de l'efficacité qu'ils attribuent à eux-mêmes ou aux institutions pour les faire respecter, et que leurs prises de position sont ancrées dans des priorités de valeurs, des expériences de discrimination sociale, des appartenances professionnelles et nationales.