DS monumentale
Soixante ans. Un âge certain. Surtout pour une automobile. Une voiture née dans les années 50 peut paraître aujourd'hui un objet désuet, de collection, dont on n'osera plus tirer la quintessence, et qu'on appréciera d'un oeil nostalgique et utilisera uniquement pour quelque manifestation d'amateurs éclairés. Il subsiste, fort heureusement, quelques exceptions parmi ces automobiles vénérables aux caractéristiques d'un autre temps. La Citroën DS occupe à ce titre une place à part. Au-dessus. Ailleurs. Dans une autre galaxie automobile. On a l'habitude de dire qu'elle avait vingt ans d'avance à son lancement en octobre 1955. En fait, elle n'avait pas d'avance : elle était simplement une autre vision de l'automobile. Plus ingénieuse, plus intuitive, plus interactive avec le conducteur. Une sorte de machine conçue par un Jules Verne de l'automobile, l'ingénieur André Lefebvre, et un Léonard de Vinci du design, Flaminio Bertoni. Portés par toute-une équipe, la Direction de la marque au Double Chevron et l'esprit d'André Citroën, ces deux hommes vont être les pères d'une des machines les plus emblématiques du XXe siècle. Voici, soixante ans après son apparition, toute la légende de la Citroën DS.