Ce livre propose une lecture à plusieurs niveaux d'un écrivain en partie méconnu dont l'image d'élégiaque un peu chagrin n'a pas été remise en question depuis la thèse de Chamard. Les sélections d'anthologies, généralement limitées aux extraits des Regrets et négligeant le reste en vertu de critériums remontant à Sainte-Beuve, ont contribué à ensevelir Du Bellay sous des monceaux de stéréolypes et de clichés.
Le vrai Du Bellay, tel qu'il se révèle dès qu'on lui rend la parole et qu'on cesse de mettre sous le boisseau les trois quarts de son oeuvre, est un polémiste féroce doué d'une <
Car la Rome dont il parle n'est pas seulement un champ de ruines, une Babylone corrompue, une ruche d'attentes messianiques. Du Bellay en fait un <