Du désarroi et de la colère forme un tableau sublime de deux volets pouvant se rabattre l'un sur l'autre. À partir de plusieurs réflexions philosophiques, poétiques et introspectives, Jacques Roman tente, exigeant de vérité, de contourner l'ennui et d'arracher sans faillir la mauvaise herbe des jours qui passent. Mêlant le passé au présent, l'étymologie du désarroi sert ainsi de ciment aux déambulations actuelles de la colère. Fidèle à un style de haute voltige, qui lui permet de sauter par-dessus les dépressions et les gouffres sans y tomber, Jacques Roman est définitivement, comme le soulignait Jacques Chessex : « Un poète de la trempe d'Artaud et de Pasolini : de ceux qui se risquent, esprit et corps, dans le suave et le pire. »