Ce livre cherche quelle identité de Dieu se donne à découvrir dans l'histoire de Jésus de Nazareth. La recherche est menée sous l'horizon de la «mort de Dieu» et de la «fin de la religion» qui surplombe notre temps et qui obscurcit le sens de l'homme autant que celui de Dieu. Le problème est constitutif de la pensée philosophique de la «modernité». Avant d'interroger la révélation, la théologie doit se situer dans le champ de la raison et se demander pourquoi et comment la pensée de Dieu s'y est perdue.
L'ouvrage commencera donc par une large exploration du problème de Dieu dans la philosophie, de Descartes à nos jours, aux fins de relever les cheminements par lesquels s'est répandue l'incroyance et d'observer les réactions de la théologie et ses tentatives nouvelles de conciliation entre la foi et la raison. Ayant affronté la négation de Dieu, la pensée croyante pourra quitter les voiles du deuil et aborder la révélation.
Le second chapitre campera sur le terrain des évangiles, lieu privilégié de la christologie, mais sans s'y enfermer. Il devra, en effet, expliquer comment la tradition chrétienne a pu véhiculer un «bien-connu» de Dieu que rejettera la pensée moderne. Aussi son intérêt se fixera moins sur l'identité personnelle de l'homme de Nazareth que sur les signes de la présence de Dieu qui, à la fois, se dissimule et de dévoile en lui. Quand la pensée de la mort de Dieu est reportée dans l'événement de la croix de Jésus, la foi sait y reconnaître l'avènement trinitaire du Dieu-amour qui est-pour-nous.
Le précédent ouvrage de christologie a suscité un très grand intérêt. On trouvera ici la poursuite de la recherche de l'auteur sur le mystère de Dieu.