Ils s'appelaient Boris, Samuel, Jean, Joseph, Mohamed, Roger ou Louis. Ils avaient 17, 28, 35, 40, 52, 66 ou 72 ans. Ils étaient des pères, des oncles, des frères, des maris, des fils ou des neveux. Ils étaient Français, Polonais, Russes, Arméniens, Italiens, Espagnols ou Portugais. Ils étaient Juifs, catholiques, musulmans ou athées. Ils étaient mécaniciens, scientifiques, poètes, cheminots, tourneurs, ethnologues, linguistes ou militaires. Ils étaient communistes, gaullistes, syndicalistes ou sans engagement. Exécutés pour ce qu'ils faisaient, pour ce qu'ils étaient nés ou pour ce qu'ils représentaient, ils n'ont parfois de semblable que cette communauté de destin dans la terrible clairière. Tous différents, ils étaient frères en humanité, ils sont les fusillés du Mont-Valérien.