Car le poème c'est la voix qui vient
De loin, du fond des temps, du fond des coeurs,
Qui tourbillonne et qui vrombit dans toutes
Les fissures de toutes les murailles,
Qu'elles soient de pierre, de bronze, d'or,
Murailles de l'histoire où le poème
Tourbillonne et vrombit, flot de criquets
Dans l'esprit et l'oreille populaires.
Car la voix du poème est par-delà
Et en-deçà du flux de la conscience,
Elle qui se donne en toute confiance
À l'élan d'une vague d'entrelacs,
Une vague sans fin où être là
Transcende en transe toute transhumance.