De nombreux évènements des dernières années ont rappelé avec fracas ce que certains ont appelé le « retour de la souveraineté ». Pandémie, immigration, guerres civiles, luttes territoriales ou montée des populismes sont autant d’enjeux qui rappellent que la souveraineté n’est pas un objet politique du passé.
La souveraineté fait ainsi l’objet d’un intérêt scientifique et politique renouvelé dans un contexte où l’espace national est de plus en plus revendiqué, mais également de plus en plus contesté. Sur le plan scientifique, le concept de souveraineté fait également débat dans sa capacité à rendre compte, ou non, des modes d’organisation sociale et politique actuels. Sur le plan politique, ce concept fait aussi controverse entre ceux pour qui il sert à fédérer l’opposition au processus de mondialisation et ceux pour qui son usage est signe d’archaïsme, voire de violence politique.
Ces multiples controverses renvoient à plusieurs questions explorées dans cet ouvrage : La souveraineté constitue-t-elle un absolu de l’organisation politique ou est-elle une simple catégorie historique ou contextuelle ? Son statut est-il indissolublement lié à l’État ou la rencontre de la souveraineté et de l’État est-elle conjoncturelle ?
Pour tenter de répondre à ces questions et pour en poser de nouvelles, cet ouvrage entend étudier la notion de souveraineté dans sa relation avec les différentes conceptions du pouvoir ainsi que les différentes formes de communauté politique. Pour cela, il donne une large place aux approches interdisciplinaires et comparatives tant historiques que spatiales.
Un ouvrage coordonné par Gabriel Blouin Genest, Yves Palau et Pierre Vercauteren avec les contributions de Mateus Barros da Silva, Gabriel Blouin Genest, Domingo Gonzalez, Vincent Henry, François Mabille, Sergiu Miscoiu, Yves Palau, Gleisse Ribeiro Alves, Pierre Vercauteren, Pierre Verjans et Philippe Vincent.