Ce fut à Paris que Louis-Claude de
Saint-Martin écrivit ce texte, d'après
une notion vive (dit-il), qu'il avait eue à
Strasbourg. Son objet est de montrer à
quel degré d'abaissement l'homme infirme
est déchu, et de le guérir du penchant
au merveilleux d'un ordre inférieur, tel que le somnambulisme,
les prophéties du jour, etc. Il avait plus particulièrement
en vue la duchesse de Bourbon, son amie de
coeur, modèle de vertu et de piété, mais livrée à ce même
entraînement pour le merveilleux.
«Ce petit livre qui parut en 1792 a gardé sa valeur et
reste actuel. Les mêmes déviations contre lesquelles
Louis-Claude de Saint-Martin mettait en garde ses
contemporains se perpétuent aujourd'hui. Et il est toujours
combien nécessaire que les hommes soient rappelés
à la vraie spiritualité qui est toute intérieure, au seul
chemin qui est la "voie étroite", au seul Médiateur qui
est le divin Réparateur» (Paul Dérain).