Depuis trois décennies, parlementaires, ministres et permanents
syndicaux sont majoritairement issus du secteur public. Ils méconnaissent
les impératifs de la production compétitive de biens et services dans un
marché ouvert sur le monde.
Ils ont favorisé le développement des entités publiques et de l'État-providence
au détriment de la société civile et de l'emploi privé. Faisant fi
des acquis de 1789, ils ont démembré l'État et débudgétisé une fraction
importante des impôts, voté des budgets en déficit tous les ans depuis
trente-cinq ans et une fiscalité inintelligible, instable et antiéconomique.
La population est désormais excédée par les prélèvements obligatoires,
les gabegies de la sphère publique et exprime son «ras-le-bol fiscal»
avec de plus en plus de vigueur.
En fait, la bureaucratie française cogérée par les syndicats a pris le
pas sur la démocratie, réduisant par une réglementation kafkaïenne les
libertés des actifs et déniant au peuple son droit fondamental de contrôle
des recettes et dépenses publiques.
Le temps est venu de restaurer une véritable démocratie pour
éviter une révolution et sauver l'économie. Ce qui implique de revenir
au contrôle par le Parlement des agences de l'État, de rebudgétiser les
impôts affectés, de nationaliser la Sécurité sociale, de consolider les
deux lois de finances en une seule, de réduire le nombre de collectivités
locales en les fusionnant, et de diminuer l'emprise des syndicats sur les
administrations et les entités publiques.