Au commencement, il y a le Coran. C'est avec ce texte, qu'est née la littérature arabe. Autour de lui, mais également autour de la vie et des dits du prophète Muhammad, ou encore de la langue de la révélation, l'arabe, on voit se développer au cours du dernier tiers du VIIe siècle une activité d'enseignement et de collecte des données. Pendant près de cent ans, la transmission de ce savoir reposa avant tout sur la communication orale du maître au disciple - même si l'écrit était en partie intégré à ce processus.
Au cours des siècles qui suivirent, l'une des littératures les plus abondantes et les plus variées s'est progressivement formée, marquée par la multiplication des livres et par la diffusion écrite. Comment ce changement s'est-il produit ? Qu'est-ce qui explique la place prise par l'écriture ? C'est ce que l'auteur du présent ouvrage explore de manière originale, examinant la façon dont les tensions entre oral et écrit ont en définitive trouvé une solution, au moins sur le plan théorique.