Jaurès oeuvres philosophiques III
Écrits et discours théologico-politiques
Reçu premier à l'École normale supérieure, professeur agrégé au lycée d'Albi puis à la faculté des Lettres de Toulouse, Jaurès a d'abord été philosophe.
Un philosophe à l'égal des plus grands. Son Cours de Philosophie et sa thèse de doctorat, De la Réalité du monde sensible, oeuvre théocentrique que la postérité comme le jury de 1892 préférèrent ignorer, annoncent la phénoménologie du XXe siècle, Simone Weil et Emmanuel Lévinas.
En s'engageant la même année en politique sous les couleurs républicaines et socialistes, Jaurès n'a pas renoncé à sa philosophie, mais s'est proposé de l'accomplir, ce que proclament deux grands textes incontournables : sa thèse latine, Les premières Esquisses du socialisme allemand, présentée ici dans une nouvelle traduction, et un inédit, La Question sociale et la Révolution religieuse.
Tout entier à sa lutte pour la révolution sociale et la paix internationale, Jaurès n'accordait guère d'importance au sort de ses écrits. Sous-jacente ou revendiquée, leur inspiration religieuse et prophétique ne s'est jamais démentie, comme le mettent en évidence discours, articles, conférences et extraits d'ouvrages ici rassemblés, présentés et resitués par Jòrdi Blanc et Christophe Rogue.
Ce tome III des Oeuvres philosophiques de Jaurès comprend une nouvelle traduction de sa thèse latine sur Les premières Esquisses du socialisme allemand, par Christophe Rogue, et ses plus grands textes sur l'Église et la Révolution, l'école et la laïcité, l'affaire Dreyfus et l'abolition de la peine de mort, la question sociale et la question religieuse, précédés d'une introduction, « Le pèlerinage de la perfection » par Jòrdi Blanc.