...Pourquoi me voulez-vous taupe, requin, vautour ?
Le ciel, la mer, la terre, j'en étais le propriétaire.
Je travaillais le champ, l'onde et le vent. Ils me servaient tout en m'aimant.
J'étais un homme, un homme de mon peuple.
Voici que ton obus blesse la fragile semaille. Ton sous-marin sournois assomme le pêcheur, qui régnait là depuis mille ans. L'aéroplane dans son manteau de vent imite le geste de foudre. Tuer en chantant, bénir en râlant...
Je suis un homme droit, je ne te suivrai pas, mon peuple ! »
Extrait de Elégies internationales, 1915.