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¿Qué se lee y qué no se lee en Cuba? ¿Qué política produce lo leído? ¿Qué literatura produce lo no leído? Rafael Rojas bordea estas preguntas por medio de las relaciones entre literatura y política en la Cuba revolucionaria y postsoviética. Aquí se reconstruye la recepción, en la isla, de autores fundamentales de la izquierda, como Jean-Paul Sartre, Frantz Fanon, Charles Wright Mills o Walter Benjamin, y a la vez se señalan los vacíos en la difusión del pensamiento occidental que han caracterizado al socialismo cubano desde los años 70. Pero El estante vacío es algo más: un recorrido crítico por la literatura del exilio cubano no publicada en la isla, un libro que intenta medir el peso de lo excluido. Por último, es también una memoria de la generación de escritores y artistas que, en su juventud, vivieron la caída del Muro de Berlín y hoy permanecen diseminados entre la isla y el exilio. Una generación memoriosa, crítica del nacionalismo y el comunismo, dispuesta a reescribir la historia de su cultura. «Rafael Rojas es un protagonista decidido a que el intelectual cubano, con su tragedia y su disidencia, retome su lugar en el dominio de la lengua» (Christopher Domínguez Michael, Letras Libres).