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El mismo camino de todos los días se vale de una sola voz, la de Letitia Branea, una adolescente de la Rumanía de los años 60, a la que el lector sigue hasta que alcanza la edad adulta. Criada por su madre (pues su padre, divorciado, está purgando largos años de cárcel sin que la hija sepa por qué), Letitia vive en una pequeña ciudad de provincias, en una casa con una única habitación, con su madre y su tío Ion, quien hace las veces de padre, inmersa en un ambiente muy limitado y que le resulta sofocante. Podría ser la novela sentimental de cualquier adolescente occidental con un análisis tan fino que parece un diario íntimo. Pero El mismo camino de todos los días mezcla con gran habilidad la crónica histórica de los años 60 con la historia de una educación sentimental. El mundo ha cambiado en estos 35 años, pero la dificultad de elegir uno su destino cuando se marcha de una ciudad de provincias a la capital, la vida en una residencia universitaria, las amistades con compañeros de estudios, las estrategias del amor, la espera febril del futuro y los dilemas morales para entrar en la vida son universales. Ante nuestros ojos se construye un destino forjado de preguntas y desgarros sentimentales, de la elección entre indignación y sometimiento, entre confesiones y silencios. El mismo camino de todos los días fue la primera novela de Gabriela Adamesteanu (1975) y con ella ganó el premio de la Unión de Escritores a una obra de debut y el de la Academia, en 1975. La edición moderna incluye párrafos que en su día fueron censurados. Entre otros idiomas, está traducida al francés, alemán e italiano.