Petrograd à l'époque de la Révolution. Mikhaïl Zenkevitch tente
de survivre dans cette ville où règnent la famine et le froid.
Atteint par le typhus, il sombre dans l'inconscience.
Les évènements les plus improbables vont alors surgir. Soigné
par un médecin défunt, revenu miraculeusement parmi les
vivants, le poète replonge dans le passé et va vivre son rêve au
fil d'un récit mené jusqu'à l'absurdité.
Comment mieux décrire ce que vit ou subit la Russie entre 1916
et 1922 sinon dans une hallucination ?
"Elga", roman flamboyant et envoûtant, nous transpose, nous
immerge dans l'histoire, dans les années tumultueuses de la
Révolution.
Anna Akhmatova, célèbre poétesse russe ; Nicolaï Goumiliov,
son mari, fusillé dans les années vingt ; Grigori Raspoutine,
le mystérieux conseiller des derniers Romanov, sont les
protagonistes de cette "invraisemblable vérité".
"Du vivant de Mikhaïl, j'étais liée par un interdit. Ne pas ouvrir le manuscrit !
Mon émotion est d'autant plus forte aujourd'hui, à sa lecture.
Qui est Elga ? Anna Akhmatova, bien sûr. C'est elle qui est le véritable
modèle de cette héroïne "démoniaque". Mikhaïl Zenkevitch a probablement
vécu une aventure avec elle avant la Révolution. Cette liaison a failli se
terminer en tragédie.
Toutes ces longues années nous avons gardé le poignard dans notre maison.
Je ne connaissais pas son histoire. En 1973 Mikhaïl Zenkevitch est mort.
Lorsque j'ai sorti de son bureau ce poignard noirci et terrifiant, j'ai frissonné.
Je n'ai pas pu m'endormir."
Alexandra Zenkevitch, Moscou, 1978