Parmi les 1038 compagnons de la Libération figure Élie Rouby. Né en 1894, industriel et conseiller général de la Corrèze, Élie Rouby fut happé par la Seconde Guerre mondiale alors qu'il ne semblait plus destiné à un rôle de combattant de première ligne.
Or, après avoir participé sous l'Occupation à des filières d'évasion et de camouflage de personnes recherchées, voici qu'en 1945 il s'illustra en organisant un commando spécialisé dans les infiltrations derrière les lignes allemandes. Il perdit ses deux jambes lors de l'attaque d'un bunker en avril 1945. Remis de ses blessures, il reprit ensuite sa vie antérieure, présidant le conseil général de la Corrèze de 1946 à sa mort en 1970.
Valorisant des archives en grande partie inédites, Stéphane Weiss restitue le parcours résistant d'Élie Rouby : le cheminement d'un homme d'âge déjà mûr, passé d'une opposition politique à la lutte armée, alors que rien ne l'y contraignait.