Algérie est devenue un nom comme un écho, un mot qui comme une ritournelle conjugue la mémoire de rouge et de noir, de blanc et de bleu et se décline au passé antérieur, qui pourtant se compose et se décompose dans l'actualité de notre Histoire d'aujourd'hui, de hier et de demain. Algérie revient comme un boomerang de faits qui nous furent si peu contés (et d'un compte oublié), comme une angoisse à notre temps d'aujourd'hui et quotidien qui vient blesser notre sens du commun. Bonheur, douleur, nostalgie, incompréhension, violence, torture, fraternité, espoir... devenaient des synonymes collés soit comme une cicatrice, une image, un bonheur ou une histoire à notre propre cheminement de citoyen sur cette terre française.
L'auteur a voulu interpeller celles et ceux qui à un moment d'avant-hier, de hier, d'aujourd'hui ou de demain firent, font ou feront un bout de route avec cette terre algérienne, ce peuple, cette culture, ce soleil, cette mer et « mère » chère à Albert Camus qu'il préféra à toute raison. Car l'Histoire de la France avec ce peuple et cette terre n'est point et ne sera jamais de raison mais de passion.
Pour tenter d'approcher ces événements que l'« on » ne nommait pas encore « guerre », l'auteur se devait de savoir l'avant, mais aussi l'après, de la colonisation et de facto à la décolonisation de ces départements français, où pourtant une grande partie de ses habitants indigènes n'étaient même pas considérés comme citoyens de France mais « IAMNNF ».
Pour mettre fin et paix à cette obsession, intellectuels, journalistes, historiens, politiques, avovats, militants de tous bords et de toutes classes sociales, enfants d'Algériens, de harkis, de pieds-noirs, enfant d'assassiné, ou encore hommes de foi, amoureux et passionnés de l'Algérie ont tous contribué à dire ici leur engagement.